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jeudi 21 février 2013

Deux jours de treck au nord de Chiang Mai

Mercredi matin, nous voilà partis vers 9h30 en camionnette genre songtaew, pour un treck de 2 jours au nord de Chiang Mai, à environ 60 kms. Il y a déjà 6 personnes dans la camionnette (6 Allemands), on se retrouve à 10 adultes et 1 enfant. Mais, business is business, il reste encore 20 cms de place, donc on rajoute une 11eme personne. On était censés être un petit groupe de 8 à 10 personnes maximum, c'est cela oui :-( On se retrouve donc à 12, entassés comme du bétail, dans cette camionnette.

On s'arrête d'abord au marché pour acheter de l'eau et permettre aux guides de faire les courses pour nos repas. Les étals de fruits et légumes sont vraiment appétissants. Plus tard, on fait la pause déjeuner chez une famille thaï (sûrement des potes de nos guides). Au menu, ce sera un pad thai, nouilles sautées avec de l'oeuf, de la viande et qqs légumes. Sylvain n'aime pas les pâtes, dommage, y'aura rien d'autre, même pas un fruit pour le dessert, lol. 
Pour la digestion, nous voilà sur le dos d'un éléphant ! Mais comme il faut rentabiliser à mort, on se retrouve à 3 par éléphant, 2 dans le genre de siège, et 1 sur la nuque de l'éléphant. Yannick s'y colle, mais sans savoir que notre éléphant est bien poilu, ce qui est désagréable quand on est assis en short sur lui :-) Et Monsieur est joueur avec cela : quoi de plus rigolo que de prendre de la boue avec sa trompe et de l'envoyer sur ses passagers :-) Sylvain se régale, perché sur le chef des éléphants ! Un éléphant peut peser jusqu'à 3,5 tonnes et peut porter jusqu'à 2 tonnes. Il peut vivre jusqu'à 90 ans. C'est une vraie force tranquille, tout terrain en plus.




 Famille Juste :-) 

Après cette halte détente, il est temps de cravacher un peu. Nous voilà partis pour une ascension qui durera plus de 3 heures. On parcourt les premiers kilomètres avec un Sylvain hurlant qu'il ne veut pas marcher, qu'il a mal aux jambes, au ventre..., pleurant tout ce qu'il peut pour que maman le porte. Mais voyant que personne ne cède, il se décide à marcher, et il nous a finalement épaté. Certes, il faut faire des pauses, s'asseoir sur un caillou, mais ça semble bien arranger le guide, qui n'est pas très sportif :-) On arrive finalement à destination dans un village perché dans les montagnes. Ce village est peuplé par la tribue "lahu", provenant du sud de la Chine. On nous "parc" au sommet de ce village, loin des villageois, dans une maison en bambou sur pilotis. D'un côté, notre chambre commune avec des genres de matelas fins au sol et des couvertures, de l'autre, la cuisine avec feu de bois. 


 On se croirait à Krautergersheim:-) 


 Sommet de l'ascension

 Papayou, papayé...

 Village de la tribue Lahu

On ne se sent pas vraiment appréciés dans ce village, les quelques habitants nous regardent perplexes, sans jamais nous sourire, bref on dérange. Par contre, notre argent ne dérange pas. On ne verra pas un seul habitant de 17h à 22h, mais le matin, au petit déjeuner, on voit tout à coup apparaître 4-5 femmes et des enfants avec toute la panoplie de gadgets "made in China" à nous vendre. C'est très décevant. Le soir, pendant que le guide cuisine, on tente, les uns après les autres, de se laver un peu. Un filet d'eau froide coule par intermittence, avec des arrêts de plus de 5mn, la douche est longue. Personne ne tente un shampoing, au risque d'avoir besoin de la nuit entière pour se rincer les cheveux :-)  On dîne dans notre chambre, même pas dehors :-( Puis, après qqs devinettes avec des allumettes, on se couche vers 22h. Un nid d'hirondelles est juste au dessus des lits des Allemands et de Philippe, le but du jeu consistant à se mettre sous les couvertures pour éviter les fientes :-)

 Philippe dans l'effort :-) 

 Sylvain a bien marché !

Jeudi, après le petit déjeuner et l'achat de conneries par les Allemands, on repart, un peu comme des voleurs, de ce village. On reste très déçus de cette halte, il n'y a aucun échange avec la population, on ne connaîtra même pas l'histoire de leur tribue. Pas étonnant qu'on n'ait pas plus d'explications quand on sait que nos deux guides ont passé la soirée à picoler pour se coucher à 3h du matin, ils ne sont pas très frais le matin !!! On repart, par le même chemin que la veille (ben oui, faudrait pas faire une boucle, ce serait dommage :-((( On passe qqs heures à marcher, on traverse des villages de tribus, vides, lol. On finit par une cascade, meilleur moment de la journée. L'eau est fraîche, mais ça fait trop du bien. 


 Ecole financée par une ONG française

 Cigale

 Autre village de tribue vide, lol

 Bananiers en premier plan

 De l'eau fraîche après l'effort


Après le déjeuner, un riz frit et rien de plus, on part pour la dernière activité : le bambou rafting. A l'hôtel, le programme du treck laissait le choix entre du rafting et du radeau en bambou. La réceptionniste nous confirme que nous pouvons faire du rafting avec Sylvain. Que neni, que neni, il n'y a pas de rafting, soit disant car le niveau de l'eau est trop bas. On nous fait embarquer à 12 + 2 guides sur ce radeau en bambou, qui ne semble pas flotter beaucoup. Nous voilà à peine partis, que l'un des guides coince son bâton, permettant de guider l'embarcation, dans un rocher. On cogne dans un rocher, puis le guide (très futé) saute du radeau pour attraper un autre bâton. Du coup, il fait tout pencher, on se retrouve dans la flotte tentant, tant bien que mal, de sauver appareil photo, portefeuilles... :-(((( Yannick monte sur un rocher au milieu de la rivière avec son sac photo dans une main et sa pochette étanche avec l'argent, les papiers... de l'autre !!! Il attend sagement qu'on vienne le chercher. Tout le monde est en rogne après ces abrutis de guides, qui jouent la rentabilité au détriment de la sécurité. Certes la rivière n'est pas du tout profonde, mais ils pourraient au moins avoir des sacs étanches pour les choses de valeur, et surtout ne pas mettre 12 personnes sur un radeau prévu pour 6 !!! Nath, Philippe et Sylvain prendront un autre radeau et feront la balade. Nous décidons de rester à terre et de ne plus tenter l'expérience. Ca nous ferait ch... de perdre notre appareil photo qui coûte un bras :-((( Les Allemands se tatent, deux d'entre eux choqués ne veulent plus y retourner. Les autres décident de retenter l'aventure à 4. Mais à peine sur le radeau, on a tenté de leur rajouter 6 personnes !!!! Ils ont refusé en bloc. 

Après cette mésaventure, on rentre tous à notre guesthouse, toujours aussi entassés dans la camionnette. On fait une halte à l'agence PANDA TOURS, qui a organisé ce treck "rentabilité" pour se faire rembourser le radeau 200 bahts par personne (5€). Ah oui j'oubliais, on nous a vendu un treck authentique, 100% garanti de ne pas croiser un seul autre touriste. On croisera 3 ou 4 autres groupes, 3 ont dormi dans le même village. Quand on fait la remarque aux guides, ils ont le culot de nous répondre que ceux-là ne comptent pas car c'est la même agence !!!!! On croit rêver. Donc un conseil, gardez votre argent, ne dépensez pas 1800 bahts (45€) par personne pour engraisser les agences locales :-(

Petite anecdote du treck tout de même : on fait la connaissance de Gwen, une sympathique Belge, elle aussi en voyage pour 1 an. Pendant le treck, on parle de l'Inde. On dit à Gwen qu'on connait qq'1 qui en est tombé amoureux. Il s'agit d'Alexandre, un Francais que nous avions rencontré à Java au début de notre périple. Gwen nous répond qu'elle aussi a un pote actuellement en Inde, qui apprécie aussi beaucoup le pays. De fil en aiguille, on découvre en fait que nous parlons du même gars, Alexandre, qui n'est autre qu'un ami à Gwen ! Le monde est vraiment vraiment petit :-)

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