Knack in Asia: Une journée à Champasak

Ce matin, nous louons une mobylette, Honda, cette fois-ci, à 60000 kips (y'a de l'inflation...) pour rejoindre la ville de Champasak et son célèbre temple khmer, le Wat Phu. La route longue de 30 kms est toute neuve, pas de bosse, pas de trou, pas de cailloux, et même pas de virage :-)

On arrive au Wat Phu après 3/4 d'heure. Cet ancien sanctuaire est l’un des joyaux du Laos. Édifié à 1400m sur les contreforts de la chaîne du Phu Pasak (familièrement appelé Phu Khuai ou mont Pénis), le Vat Phu est petit comparé aux grandioses temples d’Angkor. Toutefois, les pavillons en ruine, le sanctuaire orné d’un lingam de Shiva, l’énigmatique crocodile en pierre et les grands arbres qui ombragent le site dégagent une atmosphère magique. A l'entrée, on tente de nous faire acheter le ticket VIP à 45000 kips, qui permet de rejoindre le site en bus électrique plutôt qu'à pied. Non, mais on a une gueule à prendre des bus électriques !!! Il faut bien insister pour ne payer que 30000 kips et marcher sous une cagna jusqu'au sanctuaire. La disposition du sanctuaire, unique dans l’architecture khmère, a valu au Vat Phu de figurer au patrimoine mondial de l’Unesco en 2001. Des inscriptions en sanskrit et des sources chinoises confirment que l’endroit est un lieu de pèlerinage depuis le milieu du 5ème siècle. Le complexe religieux, conçu comme une reproduction terrestre du paradis, s’insérait dans un plan plus large destiné à englober un réseau de routes, de cités, de villages et d’autres temples. Ce qui reste aujourd’hui est le fruit de siècles de constructions, de reconstructions, de modifications et d'ajouts, les structures les plus récentes datant de la fin de la période d’Angkor. À leur apogée, le temple et la cité voisine formaient le plus important centre politique et économique de la région. Malgré sa valeur historique, ce site de 84 ha reste menacé par les intempéries. Des études approfondies révèlent que l’érosion due à l’eau risque de provoquer l’effondrement des bâtiments si l’on ne restaure pas le système de drainage. Des projets financés par les Italiens et les Japonais ont permis de stabiliser deux anciens canaux au sud, construits pour dévier l’eau des structures centrales.

On a bien apprécié ce site, malgré la chaleur. Pour les belles photos, mieux vaut arriver tôt le matin ou en fin d'après-midi. Le petit musée expose les pièces trouvées sur le site, la collection est assez impressionnante.

Puis, on passera dans Champasak, une ville bien paisible sur la rive droite du Mékong, avec une seule rue bordée de maisons en bois, la plupart sur pilotis. On s'arrête au bac, qui rejoint l'autre rive du Mékong, mais vu son état, on préfère ne pas tenter et rentrer par la même route qu'à l'aller.

En fin d'après-midi, je me fais un bon massage pieds, bras et mains pendant 1h à 3,5€ :-) C'est agréable surtout que l'endroit est climatisé et qu'une bonne odeur de citron et d'eucalyptus flotte dans la pièce. Je me suis presque endormie :-)

Après un larp boeuf pas très bon, on prépare encore la suite du voyage. On a décidé de faire une impasse à l'Asie du sud-est pendant un mois, et d'aller rendre visite à un couple d'amis installé depuis peu en Nouvelle Calédonie. On s'est dit que l'occasion ne se représenterait pas d'aussi tôt, et puis après tout, on ne vit qu'une fois et, comme dirait Yannick, on ne sait pas jusqu'à quand !!! Nous serons donc tout le mois de mai sur cette magnifique île. Pour les routards fauchés que nous sommes, il est très facile de camper en Nouvelle Calédonie car beaucoup de campings proposent des emplacements pour tente. Et l'île se visite assez facilement avec les transports en commun, c'est-à-dire le bus local. On est contents d'avoir pris cette décision, ravis de revoir nos amis et leur petit bout, qu'on n'a vu qu'en photo jusqu'à maintenant. Le blog ne va pas s'arrêter pour autant même si ce n'est plus knack in Asia mais knack en TOM :-)

En chemin vers Champasak